I have a dream that one day this nation will rise up and live out the true meaning of its creed: "We hold these truths to be self-evident, that all men are created equal."
I have a dream that one day on the red hills of Georgia, the sons of former slaves and the sons of former slave owners will be able to sit down together at the table of brotherhood.
I have a dream that one day even the state of Mississippi, a state sweltering with the heat of injustice, sweltering with the heat of oppression, will be transformed into an oasis of freedom and justice.
I have a dream that my four little children will one day live in a nation where they will not be judged by the color of their skin but by the content of their character.
I have a dream today!
I have a dream that one day, down in Alabama, with its vicious racists, with its governor having his lips dripping with the words of "interposition" and "nullification" -- one day right there in Alabama little black boys and black girls will be able to join hands with little white boys and white girls as sisters and brothers."
Une partie du plus célèbre discours de Martin Luther King qu'il a prononcé 5ans avant son assassinat. Un discours prononcé le 28 aôut 1963. Soit 45ans jour pour jour aujourd'hui.
Mais 45ans après, qu'en est il du racisme? qui comme nous le savons tous, a été le fil directeur de ce discours mais aussi et surtout le fléau qu'il a essayé de combattre toute sa vie et dont il a aussi payé de sa propre vie.
Aujourd'hui, il semble normal de voir un noir dans la rue, de bosser avec un black, de voir ses enfants blancs côtoyer des petits nègres etc... On ne se pose plus la question mais d'où vient ce noir quand on en voit un dans la rue. Le schisme entre noir et blanc a l'air de ne plus être d'actualité. Le ku klux klan a perdu de sa superbe. Le groupe existe toujours mais avec une action moindre.
Si auparavant on chasse un noir à coup de fusil, s'il lui est interdit de monter dans un même wagon de métro qu'un blanc, aujourd'hui c'est plutôt du genre pour deux postulants à un même poste, ayant les mêmes diplômes, le même parcours et les mêmes références, on a tendance à prendre le blanc. Dès qu'on voit un MAMADOU à coté d'un LEBLANC on ne se pose même plus la question. Le noir a donc intérêt à être le meilleur que ce soit à l'entretien ou dans la rédaction de sa lettre de motivation ou autres. Et même dans un pays africain, une entreprise nationale a tendance à payer plus cher (largement cher) un ressortissant étranger travaillant pour la dite société par rapport à un collaborateur, enfant du pays, et ayant fait les mêmes études et ayant le même travail que le premier.
Il y a une cinquantaine d'années, si on tuait ou si on mettait aux poteaux les blancs qui sont défenseurs des nègres, aujourd'hui, malgré l'abolition de l'apartheid, malgré l'accès aux votes pour les noirs en RSA, un noir reste un noir. Certes, noirs et blancs ont les mêmes droits, et pourtant dans le partage de la richesse, c'est toujours les blancs qui sont majoritaires.
Même si le gouvernement australien a fait des excuses officielles aux aborigènes, ces derniers sont toujours une population noire, une population qu'on a tendance à exclure de la population australienne. Et pourtant ce sont les vrais australiens. C'est comme le cas des Indiens d'Amérique, on les considère comme des étrangers, on les a chassé, on les a persécuté et finalement ce sont les immigrants qui sont devenus plus américains qu'eux. Certes ce sont des cas assez isolés, et pourtant ils restent encore inacceptables.
Il semble que les deux premiers articles des droits de l'homme n'est qu'un leurre, le racisme existe toujours. La distinction de race, de religion, de sexe, de couleur, de richesse et tout ce qu'on veut n'a pas subitement disparu car des membres des Nations Unies ont voté contre. Un grand pas a été fait mais il n'est pas encore suffisant, ce n'est même pas la moitié du chemin qui a été parcouru.